Messieurs les anciens combattants,
Messieurs les porte-drapeaux,
Monsieur le Député,
Monsieur le conseiller départemental,
Mesdames, messieurs les maires,
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs les représentants de la sécurité publique, et de la sécurité civile,
Mesdames, messieurs,
Je tiens tout d’abord à vous remercier chaleureusement de votre présence à cette cérémonie commémorative, à laquelle nous tenons tous beaucoup. J’éprouve une émotion particulière en ce jour anniversaire, que j’ai l’honneur de partager avec vous pour la première fois en tant que Maire. Nous sommes réunis ce soir, pour que jamais l’oubli ne prenne le pas sur le souvenir. Il y a 76 ans, après d’âpres combats, émaillés de bombardements, la libération de la ville était effective le 2 septembre en soirée. Une dizaine de morts et de nombreux blessés furent dénombrés parmi les civils. A quelques kilomètres de là, les habitants du Havre ne connaissent pas encore le lourd tribut qu’ils devront payer pour leur liberté. Peu sont encore vivants aujourd’hui pour en parler. Après toutes ces années, que reste-t-il de cette guerre dans nos mémoires ? Pour les témoins de l’époque : les images de destruction et de mort sont encore vives. Pour les générations suivantes, ce sont les récits des parents et des grands-parents, et quelques images, qui ont maintenu cette mémoire. Mais pour la jeunesse d’aujourd’hui, c’est loin, très loin, et c’est une période de l’histoire qu’ils découvrent à l’école dans les livres, et dans les musées, nombreux sur notre territoire. Malgré le temps qui passe, le devoir de mémoire ne doit pas s’éteindre. Tout simplement parce que des anonymes pour la plupart, se sont battus, ont souffert et sont morts pour que nous puissions vivre en liberté aujourd’hui. Il nous revient de veiller à ce que leur souvenir ne disparaisse jamais, à ce que cette page de notre histoire demeure présente dans nos esprits, comme dans ceux qui viendront après nous. La liberté, la paix, la démocratie sont des biens précieux, pour lesquels des héros ont combattu, au péril de leur vie, au sacrifice de leur vie pour certains. Nous ne devons pas oublier leur engagement ; c’est la meilleure preuve de notre gratitude que nous puissions leur apporter. La mémoire qui nous rassemble ce soir n’est pas abstraite. Nous avons à apprendre de cet élan patriotique, de ce courage, de cet honneur, de cet héroïsme. Nous avons à apprendre ce que c’est que d’être un homme ou une femme libre en ces temps troublés. Comme l’énonçait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer : « l’histoire est au Peuple ce que la Conscience est pour un homme. Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience. Ainsi, pour ne pas perdre cette conscience, nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie cette journée.
Je vous remercie, Le Maire.